Guise

Origine

De l'ancien haut allemand wîsa, « manière, guise ».
  • API : /ɡiz/
  • SAMPA : /giz/

Nom commun

guise /giz/ féminin
  1. Manière, façon, goût, fantaisie.
    Il forme une vertu comme il plaît à sa guise. — (Abbé Mathurin Régnier, Sat. v.)
    Le lion dans sa tête avait une entreprise : il tint conseil de guerre, envoya ses prévôts ; Fit avertir les animaux : Tous furent du dessein, chacun selon sa guise. — (Jean de la Fontaine, Fabl. v, 19.)
    Le sage l'aura fait [un éléphant de pierre] par tel art et de guise Qu'on le pourra porter peut-être quatre pas. — (Jean de la Fontaine, Fabl. X, 14.)
    Faisant gagner marchands de toutes guises. — (Jean de la Fontaine, Faucon.)
    Le lendemain notre amant se déguise, Et s'enfarine en vrai garçon meunier, Un faux menton, barbe d'étrange guise, Mieux ne pouvait se métamorphoser. — (Jean de la Fontaine, Mandrag.)
    Simple, jeunette et d'assez bonne guise. — (Jean de la Fontaine, Fais.)
    Les poëtes font à leur guise. — (Jean-Baptiste Poquelin, Amph. Prol.)
  2. En guise de, locution adverbiale à la façon de, en manière de, à la place de.
    Son prisonnier à son côté en guise de limier. — (Paul Scarron, Rom. com. I, 13.)
    Ce serait même une fête à donner à la cour, en guise de feu d'artifice. — (François-Marie Arouet, Lett. d'Argental, 1er janvier 1771.)
  3. À guise de, à la manière de.
    Il passe le tronçon de la sienne [épée] en la main gauche, à guise d'un poignard. — (Pierre Corneille, Clit. argum.)

TraductionDéplier / Replier