|
|
|
Fourrer
- API : /fu.re/
- SAMPA : /fu.re/
Verbe
fourrer transitif
- Introduire, faire entrer, placer en quelque endroit, mettre parmi d’autres choses.
- Fourrer la main dans sa poche.
- fourrer son bras dans un trou.
- Cette étoffe, cette tapisserie est toute perdue, il y a des trous à y fourrer la main.
- Il s’est fourré une écharde, une épine dans le doigt.
- Il aura fourré cela dans un coin.
- Où s’est-il donc fourré?
- Se fourrer sous un lit. Il est familier.
- (Figuré) et (Familier),
- Où me suis-je fourré? Dans quel embarras me suis-je mis ?
- Dans quel piège suis-je tombé?
- On dit aussi
- Se fourrer jusqu’au cou dans une mauvaise affaire.
- (Figuré) et (Familier),
- fourrer son nez où l’on n’a que faire, Se mêler indiscrètement de quelque chose.
- On dit dans un sens analogue
- fourrer son nez partout.
- (Figuré) et (Familier),
- Chercher quelque trou à se fourrer, où se fourrer, se dit de Celui qui cherche quelque emploi, quelque condition, et qui a peine à en trouver.
- (Figuré) et (Familier),
- Ne savoir où se fourrer, Ne savoir où se cacher, ne savoir comment se dérober à la confusion qu’on éprouve.
- Il est si honteux de ce qu’il vient de dire, qu’il ne sait où se fourrer.
- (Figuré) et (Familier),
- fourrer quelque chose dans l’esprit, dans la tête de quelqu’un, Parvenir à lui faire comprendre quelque chose.
- Il est si sot, qu’on ne saurait lui rien fourrer dans la tête, dans l’esprit.
- On eut bien de la peine à lui fourrer dans la tête qu’il fallait… Cela signifie aussi Faire croire une chose à quelqu’un, la lui persuader.
- Qui a pu lui fourrer cette absurde
- idée dans l’esprit ?
- Vous vous fourrez dans la tête mille chimères, mille choses qui ne sont pas.
- Une idée, une erreur, etc., qui s’est fourrée dans l’esprit, dans la tête de quelqu’un.
- Il signifie, par extension, Donner avec excès et sans réflexion.
- Elle gâte cet enfant, elle lui fourre des sucreries à le rendre malade.
- (Figuré) et (Familier),
- S’en fourrer jusque-là, se dit de Quelqu’un qui prend, avec avidité et excès, de la nourriture, du plaisir, etc.
- Il signifie aussi figurément et familièrement Insérer hors de propos.
- fourrer un tas de digressions dans un récit.
- Il a fait un livre où il a fourré tout ce qu’il savait.
- Il signifie en outre Garnir, doubler de peau avec le poil.
- fourrer une robe de martre.
- fourrer d’hermine.
- fourrer de petit-gris.
- gants fourrés.
- Manteau fourré.
- Chat fourré se dit par plaisanterie des magistrats revêtus de leur hermine.
- Le participe passé s’emploie comme adjectif dans les locutions suivantes :
- langues fourrées, langues de bœuf, de porc, de mouton, recouvertes d’une autre peau que la leur, et avec laquelle on les fait cuire.
- Pain fourré, bonbon fourré, Pain, bonbon garni intérieurement de quelque autre comestible.
- Médaille, pièce de monnaie fourrée, Médaille, pièce de monnaie dont le dessus est d’or ou d’argent, et le dedans d’un métal inférieur.
- Cette pièce d’or, d’argent est fourrée.
- Botte de paille, botte de foin fourrée, Botte dans laquelle, parmi de bonne paille ou de bon foin, on a mêlé de la paille ou du foin de moindre qualité.
- En termes d’Escrime,
- Coup fourré. Voyez « coup ».
- (Figuré) et (Familier),
- Paix fourrée, Fausse paix, faite de mauvaise foi par les deux parties, chacune ayant intention de la rompre, lorsqu’elle le croira utile à ses intérêts.
- Pays fourré, Pays rempli de bois, de haies, etc.
- L’armée se trouvait dans un pays fourré.
- Bois fourré, Bois qui est fort garni de broussailles et d’épines.
- Voyez « fourré, nom ».
Voir aussi
|