Arène

Origine

Du latin arena (sable).

Nom commun

1. Sable, gravier.

   Les brûlantes arènes de la Libye.

   [En Égypte] Des nopals épineux couvrent une petite partie de l’arène sans bornes. — (François René Chateaubriand, Mart. 365.)

   J'aime mieux un ruisseau qui, sur la molle arène, En un pré plein de fleurs lentement se promène. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Art p. I.)

2. Dans un amphithéâtre, la partie sablée pour les jeux et les combats.

   Je le poussai avec tant de violence, que ses reins plièrent ; il tomba sur l’arène et m'entraîna sur lui. — (François de Salignac de la Mothe Fénelon, Tél. v.)

   On ne descendit plus sur l’arène pour se former, mais pour se corrompre. — (Charles-Louis de Secondat Montesquieu, Espr. VIII, 11.)

   Le jeune inconnu, touché du péril d'un si brave prince, se jette dans l’arène, plus prompt que l'éclair. — (François-Marie Arouet, Pr. de Babyl. 1.)

3. (Figuré)

   Notre pays fut l’arène de la guerre civile.

   Si l'État désorganisé ne présente aux Français que l'arène famélique et sanglante de l'anarchie[…] — (Mirabeau, Collection, t. II, p. 158.)

   De quel droit viens-tu dans l’arène Juger sans avoir combattu ? (Victor Hugo, Odes, I, 1.)

   Qu'ils inondent nos bords, qu'ils changent cette terre En une arène ouverte où renaisse la guerre. — (Casimir Delavigne, Paria, V, 2.)

4. Espèce de sable argileux ayant la propriété de former, par son mélange avec la chaux grasse, un mortier hydraulique.