Étuve

Origine

formé du bas-latin allemand stuba provenant du germanique.
voir ancien haut allemand stupa ;moyen haut allemand stobe ; ancien scandinave stofa
  • API : /e.tyv/
  • SAMPA : /etyv/

Nom commun

étuve /e.tyv/ féminin (féminin pluriel : étuves /e.tyv/)
  1. Lieu où l'on élève à volonté la température pour provoquer la transpiration.
    Étuve sèche. Étuve humide ou bain de vapeur.
  2. Par exagération. Lieu très chaud.
    Cette chambre est une étuve.
    La chaleur de leur sang et de leur haleine, jointe à la vapeur de cette légère flamme, suffit pour changer leurs cafés en étuves. — (Abbé Raynal, Historique phil. XVII, 6.)
  3. Lieu dont on élève artificiellement la température pour y faire dessécher différentes substances.
    Faire sécher des raisins dans une étuve.
    Il imagina et fit exécuter une étuve qui, donnant une chaleur graduée et égale dans toute son étendue, réunissait à la certitude entière du succès [la conservation des grains] une économie suffisante dans la dépense. — (Marquis de Condorcet, Duhamel.)
  4. (Vieux) Tablettes sur lesquelles le confiseur fait sécher les fruits qu'il a préparés.
  5. (Vieux) Endroit pour faire sécher les chapeaux.
  6. (Vieux) Cabinet clos pour connaître l'influence de la température sur les horloges.
  7. (Vieux) Lieu où l'on met étuver le sucre en pains.
  8. (Vieux) Lieu échauffé dans lequel sont des tonneaux à moitié pleins de vin destinés à aigrir pour faire le vinaigre.
  9. (Vieux) (Marine) Étuve de corderie, lieu rempli de fourneaux et de chaudières, pour y goudronner les cordages.
  10. (Histoire) Au Moyen-Âge, bain public.

Locution

TraductionDéplier / Replier

  • Aujourd'hui Stube en allemand a le sens de bar. En effet au moyen-àge les étuves étaient devenues des lieux de plaisirs de toute sorte.