|
|
|
Tristement
Origine
- de triste et du suffixe -ment.
- API : /tʁis.tǝ.mɑ̃/
- SAMPA : /tRist@mA~/
Adverbe
tristement /tʁis.tǝ.mɑ̃/
- D’une manière triste.
- Un mort s'en allait tristement s’emparer de son dernier gîte, (Jean de la Fontaine, Fabl. VII, 11.)
- Il nous dit cela si tristement, qu’il me fit pitié, (Blaise Pascal, Provençal II.)
- À mon âge, on ne fait ce que l’on veut en aucun genre ; on boit tristement la lie de son vin, (François-Marie Arouet, Lett. Lacombe, avril 1767.)
- Mais ne va pas, tristement vertueux, Sous le beau nom de la philosophie, Sacrifier à la mélancolie, (Voltaire, Ép. III, à l’abbé Servien, mis à Vincennes.)
- Souvent sur la montagne, à l’ombre du vieux chêne, Au coucher du soleil, tristement je m’assieds, (Alphonse de Lamartine, Méd. I, 1.)
- D’une manière fâcheuse, misérable.
- À la fin tous ces jeux que l’athéisme élève, Conduisent tristement le plaisant à la Grève, (Nicolas Boileau-Despréaux, Art p. II.)
- On ne peut pas dire des jésuites que leur mort ait été aussi brillante que leur vie ; si quelque chose même doit les humilier, c’est d’avoir péri si tristement, si obscurément, sans éclat et sans gloire, (Jean le Rond D’Alembert, Œuv. t. v, p. 122.)
|