Parent

Origine

(nom) du latin parentem, forme accusative de părens, părentis (« le père » ou « la mère ») de pareo (« engendrer »).

Nom commun

1. (pluriel) Le père et la mère, collectivement (c'est la signification étymologique et propre).

   Un enfant doit obéir à ses parents.

   Hélène à ses parents dans Sparte dérobée. — (Jean Racine, Phèdre, I, 1.)

   Je suis, dit-on, un orphelin… Et qui de mes parents n'eus jamais connaissance. — (Jean Racine, Ath. II, 7.)

   On n'a point de parents alors qu'on les ignore. — (François-Marie Arouet, Fanat. IV, 1.)

2. parent (masc. sing.) 1) l'un des deux parents d'une personne 2) le père ou la mère d'une personne, d'un enfant : "Il faut la signature d'un parent, du père ou de la mère".
3. Parents spirituels, le parrain et la marraine.
4. (Par extension) (Littéraire) Ceux de qui on descend.

   Il est né de parents illustres.

   On hérite en naissant du sort de ses parents. — (Marie-Joseph Chénier, Gracques, II, 3.)

5. Nos premiers parents, Adam et Ève.
6. Substantif masculin et féminin parent, parente, celui, celle qui est de la même famille.

   Et noyons dans l'oubli ces petits différents Qui de si bons guerriers font de mauvais parents. — (Pierre Corneille, Hor. I, 4.)

   Romains contre Romains, parents contre parents Combattaient seulement pour le choix des tyrans. — (Pierre Corneille, Cinna, I, 3.)

   Quoi, tu lis les romans ? Je puis bien lire Astrée, Je suis de son village, et j'ai de bons garants qu'elle et son Céladon étaient de mes parents. — (Pierre Corneille, Suite du Ment. IV, 1.)

   Il n'est meilleur ami ni parent que soi-même. — (Jean de la Fontaine, Fabl. IV, 22.)

   Lions contre lions, parents contre parents. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Sat. VIII.)

   Sans parents, sans amis, désolée et craintive, Reine longtemps de nom, mais en effet captive (Jean Racine, Mithr. I, 2.)

   Rien n'engage tant un esprit raisonnable à supporter tranquillement des parents et des amis les torts qu'ils ont à son égard, que la réflexion qu'il fait sur les vices de l'humanité. — (Jean de la Bruyère, XI.)

   Que d'amis, que de parents naissent en une nuit au nouveau ministre ! (Jean de la Bruyère, VIII.)

   Il y a des âmes sales… éprises du gain et de l'intérêt… de telles gens ne sont ni parents, ni amis, ni citoyens, ni chrétiens, ni peut-être des hommes : ils ont de l'argent. (Jean de la Bruyère, VI.)

   Parente de Louis, fille de Lusignan, Vous chrétienne et ma sœur, esclave d'un sultan ! (François-Marie Arouet, Zaïre, III, 4.)

   On n'est pas toujours obligé d'avoir ses parents pour amis ; mais il est décent de vivre avec eux comme s'ils l'étaient. — (Charles Pinot, Œuv. t. VIII, p. 111.)

   Le sort fait les parents, le choix fait les amis. — (Jacques Delille, Pit. I.)

7. (Familier) Les grands parents, les plus considérables d'entre les proches parents.
8. Grands parents, se dit aussi du grand-père et de la grand'mère.
9. (Par extension) Allié.

   Il est devenu mon parent en épousant ma cousine.