L'appétit vient en mangeant

Origine

d'après le Dictionnaire des curieux (Besançon, 1880, gr. in-8°) de Charles Ferrand.
Jacques Amyot, fils d'un pauvre corroyeur de Melun, se sauva de la maison paternelle, à l'âge de dix ans, à la suite d'une peccadille dont la sévérité de son père lui faisait redouter les conséquences. D'abord petit commissionnaire à Paris, il fut ensuite chargé de conduire des enfants au collège, obtint de s'asseoir dans un coin de la salle pendant les cours, et en profita si bien qu'il devint le savant Amyot, le traducteur de Plutarque, et l'un des véritables créateurs de la belle langue française. Avant d'arriver aux honneurs, Amyot avait coutume de dire : « Le plus petit bénéfice suffirait à mes vœux. » Le roi lui donna la riche abbaye de Bellozane. Plus tard, l'évêché d'Auxerre étant devenu vacant, Amyot le demanda et l'obtint :
— Je croyais cependant, dit le roi à cette occasion, que vos vœux se bornaient à un petit bénéfice.
— Sire, répondit Amyot, l'appétit vient en mangeant. Cette spirituelle réponse a vulgarisé le proverbe, si elle ne l'a pas créé.
  • API : /la.pe.ti.vjɛ̃.tɑ̃.mɑ̃.ʒɑ̃/
  • SAMPA : /la.pe.ti.vje~.ta~.ma~.Za~/

Proverbe

l'appétit vient en mangeant /la.pe.ti.vjɛ̃.tɑ̃.mɑ̃.ʒɑ̃/
  1. (Figuré) Plus on en a, plus on en veut.

Voir aussi