Grosse

  • API : /ɡʁɔs/

Nom commun

grosse /ɡʁɔs/ féminin (pluriel grosses /ɡʁɔs/)
  1. (Commerce) Une douzaine de douzaines.
    Une grosse de plumes.
  2. (Droit) Copie d’un acte ou d’un jugement, avec la formule qui en permet l’exécution.
  3. (Vieux) Écriture en gros caractères.

TraductionDéplier / Replier

Mots apparentés

Mots dérivés

Adjectif

grosse /ɡʁɔs/ féminin
  1. Féminin de l'adjectif gros (q.v.).
Specifiquement au féminin:
  1. (Vieux) Enceinte.
    Elle est grosse à pleine ceinture.
    Le corps [de Scarron lui-même déformé par la maladie] à la vérité en est fort irrégulier, comme vous l’avez pu voir, et même on me défend aux femmes grosses. (Paul Scarron, Œuv. t. I, p. 195, dans POUGENS.)
    La crainte de blesser sa femme grosse de cinq mois. (Marquise de Sévigné, 20.)
    Cette pauvre madame de Béthune est encore grosse du troisième. (Marquise de Sévigné, 49.)
    L'historien du Mogol rapporte qu’Alanku, étant fille, fut grosse d’un rayon céleste. (Voltaire, Mœurs, introd. premier homme.)

TraductionDéplier / Replier

Locutions dérivées

  • envie de femme grosse
  • être grosse de : se dit de la femme et de l’homme qui est le père de l’enfant qu’elle porte dans le sein.
  • gros de, grosse de : (Figuré) qui entraîne, qui porte comme conséquence.
    L'avenir est gros de malheurs.
    Le présent est gros de l’avenir. (Denis Diderot, Opin. des ancien philos. (Leibnitzianisme).)
    Cette année 1762 me paraît grosse de grands événements politiques et civils. (Jean le Rond D'Alembert, Lett. à Voltaire, 31 mars 1762.)
    • On l’a dit figurément, et alors il a pu prendre le masculin.
      Le serpent qui est concentré dans le mal et qui est gros de la mort. (Denis Diderot, Opin. des ancien phil. Zend-Avesta.)
    • (Figuré) Une nuée grosse d’orage, une nuée qui porte l’orage.
      Cette nuée, grosse de foudre et d’éclairs, vint fondre sur la Picardie, qu’elle trouva à découvert. (Vincent Voiture, Lett. 74.)

Voir aussi