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Gaîté
Origine
- Gai ancien cat. gaeza
- API : /ɡe.te/
- SAMPA : /gete/
Nom commun
gaîté /ge.te/ féminin ( féminin pluriel : gaîtés /gɛ.te/)
- Belle humeur.
- À mon sens la gaieté vaut presque la sagesse. — (Imbert, Jaloux sans amour, I, 6.)
- Ce pauvre diable ainsi parlant Mettait en gaieté tout l’hospice. — (Pierre Jean de Béranger, Ange gardien.)
- Quelques pages plus loin, vous retrouverez la vivacité impétueuse de Lovelace, son incorrigible folie, et cette gaîté non plus du vice, mais du remords qui cherche à s’étourdir. — (Villemain, Litt. fr. XVIIIe siècle, 1re leçon.)
- Avoir de la gaieté dans le style, écrire d’une manière agréable et enjouée.
- Vivacité de belle humeur franche et communicative.
- Les hommes mêmes n'ont pas en Perse la gaieté qu’ont les Français. — (Charles-Louis de Secondat Montesquieu, Lett. pers. 34.)
- Le vrai caractère de la gaieté italienne, ce n'est pas la moquerie, c’est l’imagination. — (Anne Staël-Holstein, Corinne, VII, 2.)
- Cette gaieté qui ne tenait en rien à la moquerie, mais seulement à la vivacité de l’esprit, à la fraîcheur de l’imagination. — (Anne Staël-Holstein, ib. II, 2.)
- Pointe de vin. On commençait à être en gaieté.
- Ce cheval a de la gaieté, il a de la vivacité.
- On dit aussi : ce cheval est gai.
- Paroles, actions gaies, folâtres.
- Ce sont des jeux de mains et des gaietés incroyables. — (Marquise de Sévigné, 264.)
- Cent escapades aussi fortes passèrent pour des gaietés et des gentillesses agréables. — (Louis de Rouvroy, 259, 219.)
- Une gaieté, petite pièce de théâtre ou autre, destinée à faire rire.
- Une petite gaieté qu’il s’était permise au théâtre de Fontainebleau, en y tournant en ridicule, dans un prologue de sa façon, les gentilshommes de la chambre, les lui avait aliénés. — (Jean-François Marmontel, Mém. VI.)
- Verre en main, Jean le vigneron Chantait les gaietés de Piron. — (Pierre Jean de Béranger, Nourrice.)
- De gaieté de cœur, loc adv. De propos délibéré et sans sujet.
- Les personnes qui écrivent de gaieté de cœur et seulement pour dire des gentillesses, ne sont pas excusables de ne m’avoir pas fait cet honneur [de ne m’avoir pas écrit]. — (Vincent Voiture, Lett. 19.)
- Il m’attaque de gaieté de cœur pour se faire connaître de quelque façon que ce soit. — (Molière, l'Impromptu, 3.)
- C'est une licence que prennent messieurs les poëtes de mentir de gaieté de cœur. — (Molière, Comtesse d’Esc. 1.)
- Troubler de gaieté de cœur la fortune d’une personne. — (Marquise de Sévigné, 384.)
- Les juges du chevalier de la Barre ont été des monstres sanguinaires de gaieté de cœur. — (Voltaire, Roi de Prusse, 268.)
- Celui qui va se battre de gaieté de cœur. — (Jean-Jacques Rousseau, Hél. I, 57.)
- Leur ineptie, comme le dit très bien Votre Majesté, fera gagner aux Allemands et aux Hollandais l’argent que la France perdra de gaieté de cœur. — (Jean le Rond D'Alembert, Lett. au roi de Pr. 16 fév. 1782.)
Mots apparentés
Traduction
- italien : gaiezza
- provençal : gayeza
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