Frêle

Origine

du latin fragilis (voir aussi fragile)
  • API : /fʁɛl/
  • SAMPA : /fREl/

Adjectif

frêle /fʁɛl/
  1. Qui a peu de solidité, de résistance.
    Que vois-je ? en une frêle barque Quels insensés fendent les eaux ? — (Lamotte, Odes, t. I, p. 70, dans POUGENS.)
    Je ne vous réponds pas que ma vieille et frêle machine puisse durer jusqu'au printemps. — (Voltaire, Lett. d'Alembert, 8 nov. 1776.)
    Toujours prêt à sortir de ma frêle prison [mourir], J'en veux du moins sortir en sage. — (Voltaure, Lett. Cideville, 19 janv. 1736.)
    Un frêle appui guide ses pas pesants. — (Casimir Delavigne, Paria, III, 1.)
  2. Par extension.
    Un corps, une santé frêle.
    Mettant toujours ma frêle existence à l'ombre de vos ailes. — (Voltaire, Lett. d'Argental, 24 oct. 1774.)
  3. Figuré
    La beauté du visage est un frêle ornement. — (Molière, Femm. sav. III, 6.)
    Tandis que l'ennemi, par ma fuite trompé, Tenait après son char un vain peuple occupé, Et, gravant en airain ses frêles avantages, De mes États conquis enchaînait les images. — (Jean Racine, Mithr. III, 1.)
  4. Figuré C'est un frêle appui que le sien, c'est une bien faible protection que la sienne.

TraductionDéplier / Replier