|
|
|
Froidement
Origine
- de froide et du suffixe -ment.
- API : /fʁwad.mɑ̃/
- SAMPA : /fRwadmA~/
Adverbe
froidement /fʁwad.mɑ̃/
- De manière à sentir le froid.
- Être logé, vêtu froidement.
- Figuré D’une manière froide, sans chaleur, sans émotion.
- Il écoute froidement les injures. Le stoïcien regarde froidement la mort.
- Elle a voulu sourire, et m’a dit froidement […] (Pierre Corneille, Sophon. III, 1.)
- Il conte brièvement, mais froidement ; il ne se fait point écouter, il ne fait point rire. — (Jean de la Bruyère, VI.)
- Porus répondit froidement qu’il l’irait recevoir sur sa frontière, mais que ce serait les armes à la main. — (Charles Rollin, Historique ancien Œuv. t. VI, p. 496, dans POUGENS.)
- […]Ces flammes secrètes Que ne sentit jamais Boileau l’imitateur Dans ses tristes beautés si froidement parfaites. — (Voltaire, Lett. en vers et en prose, 65.)
- Mais honte soit au cœur Qui n'offre froidement que des vœux au malheur ! (Marie-Joseph Chénier, Gracques, II, 3.)
- D’une manière froide, avec réserve, sans encourager.
- Vous louez les œuvres d’autrui froidement. — (Gombaut, Ép. liv. I, dans RICHELET.)
- M. le nonce en a parlé froidement. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Lett. quiét. 73.)
- Piper lui demanda s’il n'y avait rien de nouveau : Non, dit le général froidement, et passa outre pour aller donner ses ordres. — (Voltaire, Historique Charles XII, 4.)
- La veille de son départ [de Bernin], on lui porta trois mille louis avec un brevet de douze mille livres de pension, il reçut le tout assez froidement. — (Saint-Foix, Ess. Paris, Œuv. t. III, p. 192, dans POUGENS.)
Traduction
|