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Fatal
Origine
- fab).
- API : /fa.tal/
- SAMPA : /fatal/
Adjectif
fatal /fa.tal/ masculin ( féminin : fatale /fa.tal/, masculin pluriel : fatals /fa.tal/, féminin pluriel : fatales /fa.tal/)
- Qui porte avec soi une destinée irrévocable.
- Le tison fatal de Méléagre.
- Vint enfin le moment du festin fatal de la reine [Esther], dont le favori [Aman] s’était tant enorgueilli. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Polit. X, III, 5.)
- Il [Hippolyte] a pour tout le sexe une haine fatale. — (Jean Racine, Phèd. III, 1.)
- Scylla, pour obliger Minos, coupa ce cheveu fatal [de Nisus] et en fit présent à son amant. — (Voltaire, Dict. phil. Terelas.)
- En ce sens, aujourd'hui, fatal ne s’emploie que absolument ; mais, au XVIIe siècle, il comportait la préposition à et un complément.
- La femme est une mer aux naufrages fatale. — (François de Malherbe, VI, 25.)
- Cette parole […] continua l’opinion qu’on avait, que l’Afrique était fatale à la gloire des Scipions. — (François de Malherbe, les Épît. de Sénèque, XXIV.)
- C'était une chose fatale à la race de Brutus de délivrer la république. — (Claude Favre de Vaugelas, Remarque)
- Cette saison est fatale pour abattre les têtes qui paraissaient le plus au-dessus des autres. — (Louis-Guez de Balzac, liv. I, lett. 10.)
- Quand on l’emploie dans cette signification, il faut que la phrase soit tournée fort clairement, comme celle-ci : Le nom des Scipions était fatal à l’Afrique, pour dire, il était comme inévitable aux Africains d’être vaincus par les Scipions,
/Acad. Observ. sur Vaugelas, p. 456/Auteur#
- Terme d’antiquité romaine.
- Livre fatal, livre sibyllin, recueil de prédictions.
- Marqué par le destin.
- L'instant fatal.
- Et par d’heureux exploits forçant la destinée, Trouveront d’Ilion la fatale journée. — (Jean Racine, Iphig. IV, 6.)
- Tant de précautions contre mon jour fatal Me rendraient méprisable et me défendraient mal. — (Voltaire, M. de César, II, 5.)
- L'heure fatale, l’heure de la mort.
- Le roi qui s’en souvint à son heure fatale. — (Pierre Corneille, Pomp. I, 3.)
- La reine touche presque à son terme fatal. — (Jean Racine, Phèd. I, 2.)
- La barque fatale, la barque dans laquelle le polythéisme raconte que les âmes des morts traversaient l’Achéron pour entrer dans les enfers.
- Qui entraîne avec soi quelque suite importante, en bien ou en mal.
- Le moment fatal qui doit me rendre à jamais heureux ou malheureux.
- Qui devait […] De ce fatal accouplement Célébrer l’heureuse journée. — (François de Malherbe, IV, 5.)
- Qui produit du mal, des malheurs.
- Mais le voici ce bras à Rome si fatal. — (Pierre Corneille, Nicom. III, 2.)
- Le moindre amusement [retard] vous peut être fatal. — (Molière, Tart. v, 6.)
- Sans ce métier fatal au repos de ma vie, Mes jours pleins de loisir couleraient sans envie. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Sat. II.)
- Après m’être longtemps flatté que mon rival Trouverait à ses vœux quelque obstacle fatal. — (Jean Racine, Bérén. I, 2.)
- Et sa race toujours fut fatale à la vôtre. — (Jean Racine, Esth. III 1.)
- Leur résistance avait été fatale à une partie des gens d’Alvaro Ponce. — (Alain René Lesage, Diable boit. 15.)
- Enfin, vaincue, entraînée, ne sachant où on la mène, elle se laisse conduire au souper fatal. — (Voltaire, Ingénu, 17.)
- Un frisson la saisit, elle se soutenait à peine : ah ! madame, dit-elle à la fatale amie, vous m’avez perdue, vous me donnez la mort. — (Voltaire, ib. 19.)
- Le coup fatal, le coup qui donne la mort.
- (Commerce) Terme fatal, le terme après lequel tout délai expire.
Mots apparentés
Traduction
- latin : fatalis ; de fatum ; destin ; proprement ce qui est dit ; prononcé ; de fari ; dire (voy
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