Dru

Origine

d'un mot celtique.
voir aussi:
  • kimry drud « hardi »
  • gaélique drûth « volontaire »
  • bas-breton druz « gras ».
  • API : /dʁy/
  • SAMPA : /dRy/

Adjectif

dru /dʁy/ masculin (féminin : drue /dʁy/, masculin pluriel : drus /dʁy/, féminin pluriel : drues /dʁy/)
  1. Bien venant, venant serré, en parlant de l'herbe, des blés, etc.
    Ces blés sont fort drus.
    L'herbe était haute et drue. — (Claude Favre de Vaugelas, Q. C. liv. III, dans RICHELET.)
  2. (Par extension).
    Une pluie drue et menue.

TraductionDéplier / Replier

Adverbe

dru /dʁy/
  1. D'une manière serrée.
    Il pleut dru. Semer dru. Les balles pleuvaient dru comme mouches.
  2. (Figuré) Vivement, sans façon.
    Vous y allez dru.
    Allant […] Plus dru qu'une navette au travers d'un métier. — (Abbé Mathurin Régnier, Sat. X.)
    Haussant et baissant les mains dru et menu sur ses cuisses. — (Paul Scarron, Roman com. II, 7.)
    De telles gens il est beaucoup Qui prendraient Vaugirard pour Rome, Et qui, caquetant au plus dru, Parlent de tout et n'ont rien VU. — (Jean de la Fontaine, Fabl. IV, 7.)
    Caquet-bon-bec alors de jaser au plus dru, Sur ceci, sur cela, sur tout. — (Jean de la Fontaine, ib. XII, 11.)
    Le nœud du mariage Damne aussi dru qu'aucuns autres états. — (Jean de la Fontaine, Belph.)
    Eh ! mais, mais […] mon oncle, un peu de patience ; comme vous allez dru sur les questions ! — (Pont de Vesle, Somnamb. sc. 2.)
  3. (Par extension) se dit des personnes que l'on compare à une herbe drue, bien venant, vif et gaillard.
    Je te promets à ce printemps Une petite camusette, Friponne, drue et joliette, Avec qui l'on t'enfermera ; Puis s'en démêle qui pourra. — (Jean de la Fontaine, Poésies mêlées, XXXII, pour Mignon, chien de Son Altesse royale.)
    Malgré moi l'on m'a jointe avec vous, Vous vieux penard, moi fille jeune et drue. — (Jean de la Fontaine, Cal.)
    Lucrèce jeune et drue et bien taillée. — (Jean de la Fontaine, Mandr.)
    La fillette était drue, honnête toutefois. — (Jean de la Fontaine, Cas.)
    La petite femme est à cet hôtel de la Rochefoucauld, toute gaillarde et toute drue. — (Marquise de Sévigné, 389.)
    Catherine de Navarre, dit-on, fut fille amoureuse et drue, qui eut un mari débile. — (Paul Louis Courier, Lett. I, 339.)
  4. Il se dit des petits oiseaux assez forts pour s'envoler du nid.
    Ces moineaux sont drus comme père et mère.
  5. Par extension.
    Bel enfant de quinze ans dru comme père et mère. — (Paul Scarron, dans RICHELET.)