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Dru
Origine
- d'un mot celtique.
- voir aussi:
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- gaélique drûth « volontaire »
- bas-breton druz « gras ».
- API : /dʁy/
- SAMPA : /dRy/
Adjectif
dru /dʁy/ masculin ( féminin : drue /dʁy/, masculin pluriel : drus /dʁy/, féminin pluriel : drues /dʁy/)
- Bien venant, venant serré, en parlant de l'herbe, des blés, etc.
- Ces blés sont fort drus.
- L'herbe était haute et drue. — (Claude Favre de Vaugelas, Q. C. liv. III, dans RICHELET.)
- (Par extension).
- Une pluie drue et menue.
Traduction
Adverbe
dru /dʁy/
- D'une manière serrée.
- Il pleut dru. Semer dru. Les balles pleuvaient dru comme mouches.
- (Figuré) Vivement, sans façon.
- Vous y allez dru.
- Allant […] Plus dru qu'une navette au travers d'un métier. — (Abbé Mathurin Régnier, Sat. X.)
- Haussant et baissant les mains dru et menu sur ses cuisses. — (Paul Scarron, Roman com. II, 7.)
- De telles gens il est beaucoup Qui prendraient Vaugirard pour Rome, Et qui, caquetant au plus dru, Parlent de tout et n'ont rien VU. — (Jean de la Fontaine, Fabl. IV, 7.)
- Caquet-bon-bec alors de jaser au plus dru, Sur ceci, sur cela, sur tout. — (Jean de la Fontaine, ib. XII, 11.)
- Le nœud du mariage Damne aussi dru qu'aucuns autres états. — (Jean de la Fontaine, Belph.)
- Eh ! mais, mais […] mon oncle, un peu de patience ; comme vous allez dru sur les questions ! — (Pont de Vesle, Somnamb. sc. 2.)
- (Par extension) se dit des personnes que l'on compare à une herbe drue, bien venant, vif et gaillard.
- Je te promets à ce printemps Une petite camusette, Friponne, drue et joliette, Avec qui l'on t'enfermera ; Puis s'en démêle qui pourra. — (Jean de la Fontaine, Poésies mêlées, XXXII, pour Mignon, chien de Son Altesse royale.)
- Malgré moi l'on m'a jointe avec vous, Vous vieux penard, moi fille jeune et drue. — (Jean de la Fontaine, Cal.)
- Lucrèce jeune et drue et bien taillée. — (Jean de la Fontaine, Mandr.)
- La fillette était drue, honnête toutefois. — (Jean de la Fontaine, Cas.)
- La petite femme est à cet hôtel de la Rochefoucauld, toute gaillarde et toute drue. — (Marquise de Sévigné, 389.)
- Catherine de Navarre, dit-on, fut fille amoureuse et drue, qui eut un mari débile. — (Paul Louis Courier, Lett. I, 339.)
- Il se dit des petits oiseaux assez forts pour s'envoler du nid.
- Ces moineaux sont drus comme père et mère.
- Par extension.
- Bel enfant de quinze ans dru comme père et mère. — (Paul Scarron, dans RICHELET.)
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