Digue

Origine

du germanique
voir aussi le gaélique, dîg « fosse ».
  • API : /diɡ/
  • SAMPA : /dig/

Nom commun

digue /dig/ féminin (féminin pluriel : digues /dig/)
  1. Levée en terre ou en maçonnerie pour contenir des eaux.
    Les digues de Hollande. Couper une digue.
    Votre miséricorde prend plaisir à surmonter ma misère ; elle s'élève comme un torrent au-dessus d'une digue. — (François de Salignac de la Mothe Fénelon, t. XVIII, p. 164.)
    On vous annonce qu'il faut, dans un moment, ou se résoudre à ouvrir les portes de votre ville, ou à crever vos digues. — (Abbé Raynal, Historique phil. II, 26.)
  2. Portions de terrains qui jouent le rôle de digues.
    Où la mer rompant ses digues sépara la terre. — (François de Salignac de la Mothe Fénelon, Tél. VIII.)
  3. (Figuré) Obstacle.
    La licence a ravagé toutes ces digues. — (Patru, Plaidoyer 9, dans LACURNE.)
    Par sa mort, la digue qui les retenait fut rompue. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Historique I, 9.)
    Les passions rompirent les digues de la justice. — (Esprit Fléchier, le Tellier.)
    Où sont ces grands guerriers dont les fatales ligues Devaient à ce torrent opposer tant de digues ? — (Nicolas Boileau-Despréaux, Art p. IV.)
    Cet élément furieux [la mer] ne saurait rompre sa digue invincible sans causer des désordres dans l'univers. — (Jean-Baptiste Massillon, Panég. St. Thom.)
  4. (argot) Femme
    La digue du cul (refrain de De Nantes à Montaigu)

Mots apparentés

TraductionDéplier / Replier