Copie

Origine

Du latin copia « abondance ».
  • API : /kɔ.pi/
  • SAMPA : /kOpi/

Nom commun

copie /kɔ.pi/ féminin (féminin pluriel : copies /kɔ.pi/)
  1. Écrit fait d'après un autre.
    Donner, prendre, garder copie d'une pièce.
    Ils en tirèrent plusieurs copies. — (Antoine Hamilton, Gramm. 11.)
    J'en ai envoyé la copie à ma tante. — (Marquise de Sévigné, 95.)
    Quand vous en aurez tiré copie. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Lett. quiét. 316.)
    La bulle dont vous m'avez envoyé copie. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Lett. 29.)
    Le cardinal du Perron, qui n'épargnait ni peine, ni soin, ni dépense pour ses livres, les faisait toujours imprimer deux fois : la première, pour en distribuer seulement quelques copies à des amis particuliers, sur lesquelles ils pussent faire leurs observations […] — (Paul Pellisson, Historique de l'Acad. t. I, p. 27, dans POUGENS.)
    Ce roman [Télémaque], que Fénelon avait uniquement destiné pour le duc de Bourgogne, son élève, vit le jour par l'infidélité d'un domestique qui en avait pris une copie. — (Jean le Rond D'Alembert, Éloges, Fénelon.)
  2. Copie figurée, copie entièrement conforme à l'original, non-seulement pour la substance et teneur de l'acte, mais encore pour la disposition des mots, des lignes, des pages, des signatures.
  3. Terme de procédure.
    Copie de pièces, copie signifiée en tête d'un exploit ou d'un acte d'avoué à avoué.
  4. (Par extension) reproduction d'un ouvrage d'art.
    Une copie de la Vénus de Médicis.
    Il a permis qu'on prît des copies de son portrait. — (Marquise de Sévigné, 343.)
  5. (Figuré) Portrait.
    Si la copie vous plaît, que sera-ce de l'original ? [Un More] semble la copie D'un Ésope d'Éthiopie. — (La Fontaine, Pet. chien.)
    Le vrai dormir ne fut fait que pour eux ; Nous n'en avons ici que la copie. — (La Fontaine, Papef.)
    De peur qu'en un moment l'amour ne s'estropie à voir l'original si loin de sa copie. — (Pierre Corneille, Suite du Ment. II, 7.)
  6. Simple imitation.
    Cet édifice, ce poëme n'est qu'une copie de tel autre.
    Huet a prétendu que Bacchus est une copie de Moïse et de Josué. — (François-Marie Arouet, Mœurs, Bacch.)
    Voltaire avance que nous avons la plus méchante copie de toutes les traditions sur l'origine du monde. — (François René Chateaubriand, Génie, I, III, 1.)
  7. Personne qui reproduit ou imite les manières d'une autre.
    Ce jeune homme est en tout la copie de son père.
    Voulant se redresser, soi-même on s'estropie, Et d'un original on fait une copie. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Épît. IX.)
    [Richelieu] J'étais trop jaloux de la bonne gloire, pour vouloir être la copie d'un autre. — (François de Salignac de la Mothe Fénelon, XIX, 408.)
  8. (Familier).
    Un original sans copie, un homme singulier dont on ne trouverait pas le pareil.
  9. C'est une mauvaise copie d'un fort bon original, se dit d'un homme qui, essayant d'imiter quelqu'un qui excelle, en reste fort loin.
  10. Terme d'imprimerie. Texte manuscrit sur lequel travaillent les compositeurs.
    Avoir de la copie.
  11. Au collège, devoir que l'écolier remet au professeur, et qui, en général, est la transcription au net d'une première élaboration.
    Faire un devoir sur cahier et sur copie. Corriger les copies.

Mots apparentés

TraductionDéplier / Replier

Verbe

copie /kɔ.pi/
  1. Deuxième personne du singulier du présent de l'impératif de copier
  2. Première personne du singulier du présent de l'indicatif de copier
  3. Troisième personne du singulier du présent de l'indicatif de copier