Cohue

Origine

du bas-latin cohua ;apparenté à huer
  • API : /kɔ.y/
  • SAMPA : /kO.y/

Nom commun

cohue /kɔ.y/ féminin (féminin pluriel : cohues /kɔ.y/)
  1. (Histoire) dans quelques provinces, nom du lieu où les petites justices se tenaient.
    Le procureur était à la cohue.
  2. Assemblée bruyante et tumultueuse.
    Toute cette cohue se dispersa. — (Antoine Hamilton, Gramm. 3.)
    Si […] En pareille cohue on me peut retenir. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Sat. III.)
    Minerve seule à Samos descendue Avait du ciel suivi les souverains ; Mais du Dieu Pan, des Faunes, des Sylvains, Elle évitait l’indécente cohue. — (Malfil., Narcisse, ch. III.)
    Et votre complaisance un peu moins étendue De tant de soupirants chasserait la cohue. — (Jean-Baptiste Poquelin, Mis. II, 1.)
    Je serais mort en quatre jours, s'il me fallait vivre en homme du monde : je suis tranquille au milieu du tintamarre et solitaire dans la cohue. — (François-Marie Arouet, Lett. Mme Florian, 12 oct. 1767.)
  3. Confusion dans une assemblée trop nombreuse.
    Il y avait trop de cohue à ce bal.
  4. Anciennement, criaillerie, clameur.
    On lui a fait une cohue dont il a été fort touché. — (Paul Scarron, dans RICHELET.)

Synonymes

TraductionDéplier / Replier