Blême

Origine

de l'ancien scandinave blâmi, « couleur bleue », de blâ « bleu », d'où livide, blême
  • API : /blɛm/
  • SAMPA : /blEm/

Adjectif

blême /blɛm/
  1. Très pâle, plus que pâle.
    Adieu, vous voyez trop en mon visage blême Que m'arracher à vous c'est m'ôter à moi-même. — (Jean de Mairet, Sophon. III, 4.)
    À cet objet d'horreur, l'œil troublé, le teint blême, J'ai demeuré longtemps plus morte que lui-même. — (Jean de Rotrou, Antig. I, 2.)
    La main des Parques blêmes De vos jours et des miens se joue également. — (Jean de la Fontaine, Fab. XI, 8.)
    La disette au teint blême et la triste famine […] — (Nicolas Boileau-Despréaux, Lutr. v.)
    Mais doit-il vouloir que pour lui Nous ayons toujours le teint blême ? — (François de Malherbe, III, 1.)
  2. (Par extension) Object d'un couleur très sombre
    Un jour blême.
    Le destin … Est jaloux qu'on passe deux fois Au delà du rivage blême. — (François de Malherbe, VI, 17.)
    Il dit : Un souffle impur, exhalé sur l'autel, Des cierges allumés chasse la flamme blême. — (Masson, Helvétiens, v.)
    Il avait tout terni sous ses mains effrontées ; Les blêmes voluptés, sur sa trace ameutées, Sortaient, pour l'appeler, de leur repaire impur. — (Victor Hugo, Crépuscule, 13.)

Mots apparentés

TraductionDéplier / Replier