Avare

  • API : /a.vaʁ/
  • SAMPA : /a.vaR/

Adjectif

avare /a.vaʁ/ (pluriel : avares)
  1. Qui a un désir excessif d’accumuler.
    Et quand il n'y aurait qu'un vers heureux à se voler à soi-même, il ne faut rien négliger : les vieillards sont un peu avares. — (François-Marie Arouet, Lett. à d'Argental, 27 oct. 1760.)
    Il ne faut ni vigueur, ni jeunesse, ni santé pour être avare. — (Jean de la Bruyère, 11.)
    Tu céderas ou tu tomberas sous ce vainqueur, Alger, riche des dépouilles de la chrétienté ; tu disais en ton cœur avare : je tiens la mer sous mes lois, et les nations sont ma proie. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Marie-Thér.)
    Son naturel… Le fit, dans une avare et sordide famille, Chercher un monstre affreux sous le nom d'une fille. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Sat. X.)
  2. (Figuré).
    Quoi que le sort te donne, il t'est encore avare, Si… (Jean de Rotrou, Bélis. III, 7.)
    En vain vous espérez qu'un dieu vous le renvoie ; Et l’avare Achéron ne lâche pas sa proie. — (Jean Racine, Phèd. II, 5.)
    Il y a grande disette d'eau par toute cette contrée, et le ciel lui est aussi avare que la terre. — (Claude Favre de Vaugelas, Q. C. 231.)
    Et tout ce que des mains de cette reine avare Vous avez pu sauver et de riche et de rare. — (Jean Racine, Athal. IV, 2.)
  3. Avare de, qui n'accorde pas, qui ne prodigue pas.
    Il est avare de son temps.
    Marius de leur sang eût été moins avare. — (François-Marie Arouet, M. de Cés. I, 4.)
    Je me plains seulement de ce pays barbare Qui de six pieds de terre à son prince est avare. — (Jean de Rotrou, Antig. IV, 3.)
    Le bras qui la versait [la grâce] en devient plus avare. — (Pierre Corneille, Poly. I, 1.)
    Avare du secours que j'attends de tes soins. — (Jean Racine, Phèd. IV, 2.)
    Pour qui la nature semble avare de ses richesses. — (Antoine Hamilton, Gramm. 7.)

Synonymes

TraductionDéplier / Replier

Nom commun

avare /a.vaʁ/