Allée

Origine

On a dit allée pour action de cheminer, comme on dit sortie pour action de sortir.
Du Cange a dit, et après lui on a répété que l'allée, anciennement l'alée, était une faute de prononciation pour la lée (lée signifiait une voie dans une forêt), faute qui s'est impatronisée dans le langage : mais cela n'est pas admissible. Allée dans le sens de chemin se trouve déjà dans des textes du XIIIe et du XIVe siècle, époques auxquelles une pareille confusion ne se conçoit pas encore.
  • API : /a.le/
  • SAMPA : /ale/

Nom commun

allée /a.le/ féminin (féminin pluriel : allées /a.le/)
  1. L'action d'aller.
    Pour aller à cette chapelle, il faut toujours monter ; l'allée est très rude, le retour est facile.
  2. Passage étroit entre deux murs, conduisant du dehors dans l'intérieur d'une maison.
    J'entre dans une allée pour échapper aux spectateurs. — (Jean-Jacques Rousseau, Hél. I, 21.)
  3. Voie entre deux rangs d'arbres.
    Aristote choisit dans le Lycée un lieu où il y avait de belles allées d'arbres. — (François de Salignac de la Mothe Fénelon, Philos. Arist.)
    Je l'ai trouvé, seigneur, au bout de cette allée, Où la clarté du ciel semble toujours voilée. — (Pierre Corneille, Rodog. V, 4.)
    C'est lui qui a inventé les machines à transporter de gros arbres tout entiers sans les endommager, de sorte que, du jour au lendemain, Marly changeait de face, et était orné de longues allées arrivées de la veille. — (Bernard le Bouyer de Fontenelle, Sébastien.)

Synonymes

Mots apparentés

Locutions dérivées

TraductionDéplier / Replier

Verbe

allée /a.le/ féminin
  1. participe passé à la forme féminine du singulier de aller.